Renforcer son système immunitaire et son identité

Savez vous que le système immunitaire intervient dans la mise en place de notre identité ? Comme un pays qui a ses frontières qui laissent passer ou pas des étrangers, la peau est notre enveloppe, notre protection.

Il y a Moi et il y a Toi. Nous sommes différenciés, uniques au monde. Nous avons intérêt à bien nous connaître pour ne pas nous laisser envahir. Nous avons intérêt à connaître nos frontières pour ne pas tout mélanger…

La composition du système immunitaire

Les organes primaires : moelle osseuse et thymus

Le poids du système immunitaire fait de lui le troisième organe le plus lourd du corps, après le foie et le cerveau. Il est composé des organes lymphoïdes primaires (premiers responsables de la réponse immunitaire), qui génèrent des lymphocytes (globules blancs). Ces globules trouvent leur origine dans la moelle osseuse et y terminent également leur cycle. On les appelle aussi les leucocytes.

Les globules blancs sont eux-mêmes composés de cellules macrophages qui infiltrent les tissus. Ces cellules sont capables de phagocytose, c’est-à-dire qu’elles peuvent englober et détruire les microbes en les digérant. Ces amibes peuvent donc se déplacer et changer de forme… N’est-ce pas incroyable ?

Le thymus (glande située sous le sternum, entre les poumons) est le centre principal de régulation du système immunitaire. C’est à l’âge de deux ans qu’il est le plus lourd, et à la puberté qu’il est le plus gros. Sa taille diminue après 60 ans. Il est donc important de soutenir sa croissance cellulaire dès le début de la vie.

Les organes secondaires : rate et ganglions lymphatiques

Le système immunitaire est aussi pourvu d’organes secondaires comme la rate. Son bon développement dépend entièrement de celui du thymus, et sa fonction est de filtrer le sang. C’est un véritable réservoir qui permet de stocker les cellules sanguines.

Quant aux ganglions lymphatiques, leur rôle est de filtrer et de traiter les déchets des protéines. Paradoxalement, nous remarquons que la lymphe coule de la périphérie vers le cœur, et non l’inverse.

Il y a également les tonsilles (amygdales) et les végétations adénoïdes dans la gorge qui représentent la première ligne de défense des systèmes digestif et respiratoire …

Le parcours des cellules souches dans l’organisme

Les cellules souches se forment dans la moelle osseuse. C’est dans la circulation sanguine qu’elles deviennent des lymphocytes.
Elles se dirigent ensuite vers le thymus, la rate et les ganglions lymphatiques, où elles deviennent des lymphocytes de type T. Cela signifie qu’elles acquièrent un nouveau pouvoir : celui de détruire directement les cellules contaminées. Chaque cellule étrangère ou défectueuse telle que les virus ou les bactéries sera éliminée par ces fabuleux petits soldats de la santé.

Les lymphocytes de type B, quant à eux, ne gagnent pas le thymus. Ils maturent dans le foie et dans les sites lymphoïdes du corps, pour produire des anticorps humoraux. C’est-à-dire qu’ils sécrètent des anticorps capables de reconnaître la présence d’antigènes. Ils sont ensuite transportés par le sang et la lymphe pour éliminer les cellules qui ne nous appartiennent pas.

Déséquilibre du système immunitaire et ses conséquences

Lorsque le système immunitaire est déséquilibré, il arrive que le corps retourne ses propres défenses contre lui. C’est ce qui se passe dans le cadre des allergies ou des maladies auto-immunes.
Il peut également échouer à détecter la présence de certaines cellules dangereuses – comme dans le cas du cancer – parce que ces dernières nous appartiennent. Elles ne sont pas des corps étrangers, et nos petits soldats ne comprennent pas qu’elles ont “muté”.

Les déséquilibres qui durent dans le temps peuvent conduire à une inflammation chronique. Cette inflammation peut elle-même aboutir à de nombreuses maladies graves comme, par exemple, l’artériosclérose (épaississement et duricissement des artères).

Le système immunitaire doit donc faire la distinction entre ce qui est bénéfique pour le corps et ce qui lui est nocif. Ce n’est pas évident, car nous ne sommes pas aussi distincts du monde qui nous entoure que nous pourrions le penser.
En effet, nous vivons en symbiose avec d’autres formes de vie tolérées par notre système immunitaire. Nous savons que chacun de nous porte environ deux kilos de formes de vie “étrangères”, bénéfiques et nécessaires pour notre survie. C’est le cas de notre microbiote intestinal, que nous héritons de notre mère à la naissance, et qu’un excès d’antibiotiques peut détruire…

Des solutions pour renforcer et équilibrer son système immunitaire

La réduction du stress quotidien :

Comment s’adapter aux changements, à la pression, à la stimulation ? Le stress est l’un des facteurs qui contribue à un déséquilibre de notre système immunitaire. Il est donc important d’apprendre à le gérer au quotidien. Cela peut être en respirant profondément dès qu’une poussée intervient. On ferme les yeux, on inspire dans le ventre et on expire en ouvrant la bouche, autant de fois qu’il est nécessaire. Nous pouvons aussi nous centrer dans un endroit calme, ou méditer quelques minutes chaque jour.

Se préserver en osant dire non :

Il s’agit de développer son intention, son attention et sa motivation. En étant plus claire sur ce que nous souhaitons et en connaissant bien ce qui nous ressource, nous prenons soin de nous. De fait, nous prenons également soin de notre système de défense. Dire non nous permet d’instaurer des frontières saines, et de nous protéger des agressions. Dire non nous permet aussi de ne plus nous agresser nous-même…

Repos et sommeil :

Dans notre société basée sur l’action, nous ne savons plus ce qu’est le repos. Nous connaissons de moins en moins d’espaces de silence, pourtant essentiels à la bonne santé mentale. Nous dormons de moins en moins et qualifions presque le sommeil de “perte de temps”.

Nous nous étonnons ensuite d’être malade, de déprimer, de connaître le burn out… Il est ESSENTIEL de reprendre l’habitude de dormir assez. Assez, c’est lorsque nous nous réveillons en pleine forme le matin. Si ce n’est pas le cas, couchons-nous plus tôt. Faisons des siestes. Favorisons autant que possible de l’espace pour une cure de sommeil, le manque finira par se réguler. Ce n’est pas une perte de temps… Au contraire !

Ré-invitons le silence – le vrai ! – dans notre quotidien. Ainsi que l’ennui. Juste cinq minutes. C’est assez pour constater que c’est une ressource vitale dont nous sommes privées par les carcans d’une société qui fonctionne à l’envers.

Rétablir un équilibre émotionnel et mental :

Il en est de même avec nos émotions, nos impressions, notre expression. Si nous sur-sollicitons notre système nerveux, nous vivons de fortes émotions qui nous obligent à prendre des neuroleptiques pour calmer le jeu. En cette période de crise sanitaire – qui amène avec elle une crise psychologique et émotionnelle – les psy ne savent plus où donner de la tête !

Nous sommes saturées d’informations et de sollicitations extérieures. C’est comme embarquer sur le Grand 8 des émotions. Coupons-nous des informations. Lire un résumé deux fois par semaine est amplement suffisant.

Créer une alimentation saine au quotidien :

L’alimentation participe à notre santé, nous le savons. Adopter une alimentation équilibrée et sans excès permet de renforcer son système immunitaire. Mangeons des produits frais, créés dans le respect des corps et de la nature. Le bénéfice sur l’énergie, la santé émotionnelle et physique est quasi-immédiat. C’est magique !

Détoxifier le foie, la vésicule, les reins :

Nettoyer notre système digestif et nos organes émonctoires participe à un meilleur système de défense. Concrètement, nous pouvons commencer par un jeûne intermittent, en prenant soin de suivre les conseils des spécialistes. Attention, ce n’est pas adapté à tout le monde.

Faire de l’exercice en plein air :

Cela parait évident mais ça ne l’est pas tant que ça… Nous avons tendance à attendre les week-ends ou les vacances pour le faire, mais il suffit de marcher 10 minutes dehors pour se régénérer. Remplir ses poumons d’air, être au contact de la nature, c’est s’assurer la santé.

Pratiquer la méditation, le yoga, le BMC, le Feldenkrais… etc :

Les bienfaits de ces pratiques somatiques ne sont plus à prouver. Elles permettent une écoute et une connexion au corps idéales.
Nous pouvons également utiliser des approches complémentaires comme l’acupuncture, l’herboristerie, l’homéopathie… Il existe énormément de techniques mises à notre disposition pour que chacun trouve ce qui lui convient.

 

L’idéal serait, bien sûr, que nous puissions faire tout cela chaque jour. Avec le rythme de vie que la société nous impose, les aléas de l’existence, ce n’est pas toujours possible. Il ne s’agit pas de se mettre la pression, mais d’avoir conscience et connaissance de ce qui nous fait du bien. Et d’instaurer, un pas après l’autre, une hygiène de vie qui préserve notre système immunitaire et, par ce biais, notre identité propre… Et vous, avez-vous fait le lien entre qui vous êtes et la qualité de votre système immunitaire ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Autres ressources
Recevoir la newsletter

Les articles récents

Je parle du corps depuis cinq ans après l’avoir vécu, éprouvé, transformé, forcé et aimé pendant toutes ces années. Comme vous, j’ai vécu des traumatismes, des difficultés à accepter mon corps tel qu’il est. Nos expériences vécues dans ce corps et véhiculées par lui s’inscrivent dans nos chairs et nous marquent à vie. J’ai envie aujourd’hui de vous partager ici quelques réflexions, quelques cicatrices-souvenirs puisées parmi les myriades de transformations de ce corps et l’évolution de mon regard sur lui.

Je parle du corps depuis cinq ans après l’avoir vécu, éprouvé, transformé, forcé et aimé pendant toutes ces années. Comme vous, j’ai vécu des traumatismes, des difficultés à accepter mon corps tel qu’il est. Nos expériences vécues dans ce corps et véhiculées par lui s’inscrivent dans nos chairs et nous marquent à vie. J’ai envie aujourd’hui de vous partager ici quelques réflexions, quelques cicatrices-souvenirs puisées parmi les myriades de transformations de ce corps et l’évolution de mon regard sur lui.

Je parle du corps depuis cinq ans après l’avoir vécu, éprouvé, transformé, forcé et aimé pendant toutes ces années. Comme vous, j’ai vécu des traumatismes, des difficultés à accepter mon corps tel qu’il est. Nos expériences vécues dans ce corps et véhiculées par lui s’inscrivent dans nos chairs et nous marquent à vie. J’ai envie aujourd’hui de vous partager ici quelques réflexions, quelques cicatrices-souvenirs puisées parmi les myriades de transformations de ce corps et l’évolution de mon regard sur lui.