La relation à la mère

Relation mère/fille

Notre relation mère/fille est unique. C’est la toute première relation que nous avons appris à construire, sans laquelle nous n’aurions pas pu exister. Pourtant, il est parfois difficile d’établir une relation saine avec notre mère, ou en tant que mère, avec nos enfants.

La mère nourricière de notre enfance

C’est une évidence, avant même notre naissance, notre mère représente tout pour nous. Elle est littéralement l’univers dans lequel nous évoluons : nous prenons vie dans son ventre.

Durant les mois qui suivent la naissance, nous sommes dépendant d’elle car elle porte la nourriture en son sein. Bien que ce soit différent aujourd’hui – chacune peut choisir d’allaiter ou non – la mère détient toujours ce rôle de nourricière pour son enfant.

Instinctivement, nous nous retournons vers elle quand quelque chose ne va pas. C’est à elle que nous demandons de l’aide, du réconfort, de l’amour. Bien sûr, les pères prennent également à cœur ce rôle-là, de plus en plus, les choses bougent. Mais il réside quelque chose de sourd en nous, qui nous pousse vers elle, spécifiquement.

Nous portons cette mémoire dans notre corps : il est probable que nous ne nous soyons jamais senties autant en sécurité que durant les neuf mois que nous avons vécu au creux de son ventre. Ce n’est pas conscient, mais c’est là.

Les mémoires qui se transmettent de mère en fille

En tant que femme, quand nous naissons, nous portons déjà en nous tous les ovules qui permettront peut-être la naissance de nos propres enfants. Cela signifie qu’une part de nous (la moitié) s’est littéralement construite dans l’utérus de notre grand-mère.

Nous sommes comme des poupées russes, sur trois générations. Nous savons que le corps et les cellules gardent en mémoire notre vécu et nos émotions. Mais sont également inscrites en elles les mémoires de notre mère et celle de notre grand-mère.

Énergétiquement, c’est toute notre lignée de femmes qui subsiste et que nous portons quelque part, en nous. Ainsi, les liens mère-fille de nos aïeules impacteront directement les nôtres.

Souvent, nous avons tendance à répéter les erreurs qui ont été commises, par loyauté. Il arrive aussi que nous nous placions en opposition à ces erreurs, et que nous fassions tout l’inverse de ce qui a été fait.

Guérir sa relation mère/fille avec le transgénérationnel

Ces cycles de relation mère-fille abîmés ont tendance à se répéter, de génération en génération, et ce malgré nous. Pour boucler la boucle, un travail transgénérationnel est indiqué. Il permet de comprendre pourquoi, initialement, les choses se sont passées de cette façon.

Alors, nous prenons conscience. Le chemin s’éclaire et nous comprenons que notre mère a été conditionnée, qu’elle a porté quelque chose qui ne lui appartenait pas, et qu’elle se débattait elle aussi contre cela.

Il ne s’agit pas d’excuser des comportements toxiques ou maltraitants en disant “c’est n’était pas de sa/ma faute”. Nous sommes toutes responsables de nos actes. Néanmoins, nous sommes souvent tenues et poussées par des forces inconnues qu’il est sain d’aller débusquer.

Relation mère/fille saine

Ni avec ma mère, ni sans elle

Notre pulsion primaire envers notre mère, c’est de la vouloir entièrement pour soi. Souvent, une mère ressent exactement la même pulsion envers son enfant. Elle désire le garder pour elle, contre elle, avec elle. Tout le temps.

La séparation d’avec notre mère, nous la vivons normalement au commencement de notre vie d’adulte ou durant l’adolescence. C’est un besoin naturel, celui de se démarquer de celle qui a été un modèle, pour devenir la femme que nous sommes.

Il y a trois grandes tendances dans les relations mère/fille : la relation fusionnelle, la relation conflictuelle (voire toxique), et la relation d’absence. Aucun de ces trois axes ne constitue une relation saine.

Avoir une relation mère/fille saine, c’est savoir être présente dans la vie de l’autre sans dépendance, et laisser de la liberté sans abandonner, sans être désinvestie.

Aimer de manière inconditionnelle

L’amour maternel n’est pas inné, le lien avec l’enfant se construit petit à petit, comme dans toutes les relations. Pour vivre une relation saine avec sa mère, ou avec son enfant, l’important est d’abord de prendre soin de soi.

“Je prends soin de moi, je m’accorde le temps nécessaire. Ensuite, je suis capable d’établir une belle relation avec toi, et de t’aimer de manière inconditionnelle.” Aimer inconditionnellement, cela signifie aimer sans condition. “Je t’aime si tu es là, et je t’aime si tu n’es pas là.”

Cela ne signifie pas avoir une relation fusionnelle avec l’autre. À terme, ce type de relation n’est pas tenable : elle dénote d’un manque affectif dans les autres sphères de la vie qui nous rend dépendante à l’autre. Puis elle emprisonne car elle empêche l’épanouissement ailleurs que dans la relation.

“Je sais que tu m’aimes aussi si tu n’es pas là.” Dans une relation, nous devons garder à l’esprit que la séparation est inévitable. S’y préparer, c’est être capable de vivre pour soi en dehors de la relation, et ne pas s’effondrer quand la séparation survient.

La relation mère/fille, la plus forte du monde

Notre relation à la mère est l’une des relations les plus complexes et les plus fortes qu’il nous est donné de vivre au cours de notre existence. Qu’elle brille par son absence ou sa profusion, elle prend toujours une place immense dans notre cœur.

C’est un travail de tous les jours que de la rendre plus saine et belle, quand nous y parvenons. L’essentiel est de comprendre qu’elle a un impact immense sur ce que nous sommes et la façon dont nous relationnons avec le reste du monde.

S’il n’est pas toujours possible d’apaiser la relation, nous pouvons travailler à ce que celle-ci nous convienne au mieux, ou ne nous blesse plus. Travailler sa relation à la mère, c’est d’abord travailler sur soi.

Et vous, comment se passe votre relation mère/fille ? Est-elle saine ? Que dit-elle de vous ? C’est un sujet passionnant, au cœur duquel il est important de se plonger au moins une fois dans sa vie.

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